"BLEU DE SEL" KAZEMI x FRANCK CAZENAVE, une ôde à la naturalité, au sel marin et à la mémoire de la peau

Yasamin Kazemi, fondatrice de Kazemi Cosmetics, et Franck Cazenave, peintre, plasticien, performer, auteur et curateur Basque originaire de Biarritz, se sont réunis autour d’une collaboration célébrant la naturalité des ingrédients des soins KAZEMI et la vision artistique de Franck. Pendant plusieurs mois, ils ont échangé et travaillé ensemble pour se retrouver autour d’un sujet qui leur est cher : les traces du temps sur la peau.

Le temps et la vie tracent sur notre peau une cartographie silencieuse que nul ne peut effacer. Ce que nous appelons “rides”, “marques” ou “imperfections” ne sont que des témoins de notre passage : des signes que nous avons vécu, ressenti, traversé. La peau mûrit comme mûrit l’être : elle s’assouplit, se transforme, s’ouvre au monde en perdant un peu de son élasticité, mais en gagnant une profondeur qui n’existait pas auparavant.

Certaines traces naissent d’événements plus intimes : les vergetures d’une femme qui a enfanté, véritables sillons d’un corps qui s’est agrandi pour accueillir la vie ; les cicatrices, fines ou profondes, rappel d’une vulnérabilité affrontée. Chaque marque devient un fragment d’histoire inscrit dans le vivant. La peau n’est pas seulement un organe : elle est une mémoire. Une surface qui se souvient.

Car au fond, seul le corps sait mesurer le temps. Ni les dates ni les souvenirs ne disent vraiment depuis combien de temps nous sommes vivants. La peau, elle, se souvient. Elle garde trace des saisons traversées, des émotions éprouvées, des épreuves endurées. Elle enregistre le mouvement du monde sur nous.

Derrière cette poésie, une réalité scientifique : les rides se logent au cœur du derme, là où le collagène et l’élastine se raréfient ; les vergetures marquent le derme moyen et profond lorsqu’il est étiré trop vite ; les cicatrices témoignent d’un tissu qui s’est reconstruit autrement, parfois depuis l’épiderme, parfois jusqu’au derme. Chaque trace correspond à une strate, à une zone touchée, à un événement que la peau n’oublie pas.
La peau est un véritable archiveur biologique.

Et c’est aussi pour cela qu’il nous est parfois difficile de nous montrer. La peau ne se contente pas de vieillir : elle dévoile ce que nous ingérons, ce que nous ressentons, ce que nous essayons parfois de retenir. Elle réagit au stress, aux hormones, à la fatigue, aux émotions. Elle exprime, sans détour, ce que nous ne disons pas. Elle est notre mémoire visible, parfois trop visible.

En ce sens, la peau devient une timeline vivante, un livre ouvert sur nos saisons, nos transitions, nos moments de force comme nos fragilités. Il y a des périodes où nous préférerions en masquer les pages. Et d’autres où nous assumons pleinement ce récit, où chaque marque devient le symbole d’une métamorphose, d’une renaissance, d’une histoire que nous choisissons désormais de porter au grand jour.

La mémoire de la peau est cette vérité que rien ne peut travestir : un langage qui dit qui nous avons été, ce que nous avons traversé, et ce que nous sommes devenus.

 

Le sel marin — l’or blanc, héritage des côtes atlantiques

Pour poursuivre ce dialogue autour des traces, de la mémoire et de la matière vivante, Franck Cazenave et Yasamin Kazemi ont choisi d’ancrer leur collaboration dans un élément à la fois brut, ancestral et symbolique : le sel marin.

Cristal autrefois précieux, longtemps surnommé l’or blanc, le sel est une matière ancienne, façonnée par le vent, le soleil et la lente évaporation de l’eau. Toujours récolté manuellement sur les côtes françaises, il porte en lui une histoire millénaire. Celui utilisé par KAZEMI provient de l’Île de Ré, en face de La Rochelle, où Yasamin a grandi. C’est un retour aux sources, un geste intime, presque instinctif.

Cette symbolique résonne aussi chez Franck.
Tous deux ont grandi sur les rivages de l’Atlantique, imprégnés de la même lumière, du même vent, des mêmes marées. Cet héritage marin les traverse encore : il infuse leur manière de créer, de contempler, de comprendre le monde. La mer est devenue leur territoire commun, un langage silencieux qui relie leurs univers.

Lorsque l’on observe ces pièces, quelque chose d’étonnant apparaît :
elles possèdent une qualité presque scientifique, moléculaire.
Les cristaux se mêlent aux pigments comme des structures vivantes ; les formes se fragmentent, se répètent, se réinventent. Chaque œuvre devient un microcosme, un paysage salin miniature, où l’on peut discerner une infinité de points de vue.

Chaque œuvre est unique. Chacune raconte autre chose.
Dans une seule et même pièce, on peut percevoir le minéral, le marin, le pigment, la cellule, la lumière.
Et, soudain, ces formes nous évoquent étrangement les nôtres : les cellules de la peau, leurs architectures intimes, leur manière de se renouveler, de se réparer, de se souvenir.

Un éclat de nature, de science, de récit, un concentré de vie dans un rectangle de papier, comme un miroir microscopique des paysages vivants qui nous composent.

Pour celles et ceux qui souhaitent découvrir visuellement cette rencontre entre matière, sel et lumière, une sélection d’œuvres issues de la collaboration est présentée plus bas.

Pour en savoir plus sur l’œuvre et la démarche artistique de Franck Cazenave, rendez-vous sur son site : www.franck-cazenave.com.